Toronto a été fondée sous le nom de York et en tant que capitale du Haut-Canada en 1793 après que les Mississaugas ont vendu le territoire aux Britanniques lors de l'achat de Toronto[1]. Depuis plus de 12 000 ans, les Premières Nations vivent dans la région de Toronto. Les ancêtres des Hurons-Wendats furent les premiers groupes connus à établir des villages agricoles dans la région il y a environ 1 600 ans[2].
Au XVIIe siècle, le sentier Toronto Carrying-Place, longeant la rivière Humber, est devenu un site stratégique pour contrôler le commerce des fourrures plus au nord. Le peuple Seneca a établi un village d'environ 2 000 personnes connu sous le nom de Teiaiagon le long du sentier[3]. Les Français établirent des postes de traite dans la région, dont le fort Rouillé en 1751. Ils ont abandonnés ces postes lorsque les Britanniques conquirent l'Amérique du Nord française lors de la guerre de Sept Ans[4].
Dans les années 1790, les Britanniques commencèrent à coloniser Toronto et à y construire la garnison qui devint Fort York à l'entrée du port de Toronto. Les Américains attaquèrent le village et la garnison pendant la guerre de 1812. Dans les décennies qui suivirent la guerre, les tensions entre l'élite conservatrice de la colonie, le Family Compact et les réformateurs démocrates s'intensifièrent et culminèrent avec les rébellions de 1837-1838[4].
Après l'échec de la rébellion, l'ordre d'Orange, une organisation fraternelle protestante conservatrice, devint la puissance dominante dans la politique locale dans une ville intensément vouée à l'identité britannique[5]. Cependant, la ville n’était pas exclusivement britannique. De nombreux catholiques irlandais se sont installés dans la ville après la Grande Famine irlandaise. La ville était également le terminus du chemin de fer clandestin. Des milliers d'Afro-Américains qui avaient échappé à l'esclavage se sont installés à Toronto avant la guerre civile américaine[6].
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Toronto est devenue un important centre régional, relié au reste de l'Ontario par un réseau ferroviaire en pleine expansion et aux marchés américains et britanniques par son port[7]. En 1914, le secteur financier de la ville, profitant d'un boom minier dans le nord de l'Ontario (en), était en concurrence avec celui de Montréal à l'échelle nationale, tandis que les sociétés américaines choisissaient de plus en plus Toronto pour leurs succursales[8].
La Première et la Seconde Guerre mondiale ont eu un impact considérable sur la ville ; des dizaines de milliers d'habitants se sont portés volontaires pour combattre et participant localement à un effort de « guerre totale »[9].
Après la Seconde Guerre mondiale, un nouvel afflux important d’immigrants est arrivé dans la région. La province de l’Ontario a formé un gouvernement régional, le Toronto métropolitain, englobant Toronto et ses banlieues en 1954. Les gouvernements ont facilité un boom démographique et industrie en investissant massivement dans les infrastructures. Dans la seconde moitié du XXe siècle, Toronto a dépassé Montréal comme plus grande ville du Canada et est devenue la capitale économique du Canada et l’une des villes les plus multiculturelles du monde. En 1998, la province de l’Ontario a fusionné (en) les gouvernements métropolitains et ses banlieues en une seule municipalité unifiée.